Délice d'apprendre

Refus scolaire anxieux : comment l’orthopédagogie aide à retrouver le plaisir d’apprendre

Le refus scolaire anxieux (RSA) touche de plus en plus d’enfants et d’adolescents. Derrière ce terme, il ne s’agit pas d’un simple “désintérêt pour l’école”, mais d’une détresse émotionnelle réelle : peur intense, somatisations, crises de panique, pleurs ou colère à l’idée de se rendre en classe. L’élève a envie d’apprendre, mais l’anxiété devient un obstacle insurmontable.
accompagnement orthopédagogique pour élèves en refus scolaire anxieux

Comprendre le refus scolaire anxieux

Comme l’ont expliqué les psychologues Marie Gallé-Tessonneau et Laetizia Dahéron  dans le webinaire « Refus scolaire anxieux : comprendre et intervenir » organisée par l’APPEA, le refus scolaire anxieux peut apparaître à tout âge, souvent après un événement déclencheur : rentrée, changement de cycle, harcèlement, deuil, déménagement, ou encore épuisement psychologique.

Le RSA n’est pas une phobie “de l’école” en soi. Il s’enracine dans différents troubles :

  • anxiété de séparation (difficulté à se séparer du parent) ;
  • anxiété sociale (peur du regard des autres, des interactions, de la performance) ;
  • trouble panique ou phobie spécifique ;
  • parfois troubles du neurodéveloppement comme le TDA/H.

L’enfant souhaite suivre sa scolarité, mais la peur prend le dessus, conduisant à des absences répétées et à une perte progressive de confiance.

Le rôle de l’orthopédagogue : restaurer le lien entre émotion et apprentissage

L’orthopédagogie ne remplace pas la thérapie : elle s’y articule.

L’orthopédagogue intervient lorsque l’anxiété a fragilisé les apprentissages et l’estime de soi. Dans un cadre sécurisant et bienveillant, il aide l’élève à retrouver le goût d’apprendre et à rétablir un rapport positif au savoir.

L’accompagnement orthopédagogique vise à :

  • reconstruire la confiance en soi et en ses capacités ;
  • restructurer les apprentissages par des objectifs progressifs et atteignables ;
  • identifier les stratégies d’apprentissage efficaces selon le profil cognitif de l’élève ;
  • réhabiliter le plaisir d’apprendre, souvent perdu après une longue période d’angoisse ou d’échec ;
  • favoriser la motivation par la réussite et la valorisation des efforts.

L’orthopédagogue devient ainsi un médiateur entre l’école, la famille et les professionnels de santé.
Il aide à tisser le lien entre le soin psychologique et la reprise scolaire, en adaptant son accompagnement au rythme de l’élève.

 

Quand la scolarité se poursuit à distance : le cas du CNED

Lorsqu’un élève ne peut plus fréquenter physiquement l’école, le CNED (Centre national d’enseignement à distance) offre une solution pour maintenir une continuité d’apprentissage.

Cependant, comme le rappellent les spécialistes du refus scolaire anxieux, la scolarité à domicile ne constitue pas un traitement du RSA : elle évite la rupture scolaire, mais ne soigne pas la cause de l’anxiété.

C’est ici qu’un accompagnement orthopédagogique prend tout son sens.
Il permet de :

  • structurer le temps de travail à la maison et maintenir un rythme régulier ;
  • soutenir la motivation et l’autonomie face aux cours en ligne ;
  • créer un lien humain et pédagogique qui rompe l’isolement ;
  • préparer une reprise progressive de la scolarisation, même partielle.

En tant qu’orthopédagogue et chargée de parcours de formation au CNED auprès d’étudiants de BTS, j’observe souvent combien la distance peut fragiliser le sentiment d’appartenance scolaire.
Certains jeunes suivent leurs cours au CNED suite à un refus scolaire anxieux. Ils ont besoin d’un accompagnement à la fois structuré et bienveillant pour reconstruire leur confiance et leur autonomie.

Accompagner l’élève pas à pas vers la sérénité

Le retour à une scolarité apaisée est rarement linéaire : il demande du temps, de la patience et une coordination étroite entre les différents acteurs (parents, enseignants, psychologues, médecins).

L’orthopédagogue intervient dans cette dynamique comme facilitateur d’apprentissage et de confiance, en prenant soin du lien entre émotions et cognition.

Apprendre à son rythme, dans un cadre qui respecte ses besoins, c’est déjà un premier pas vers la rescolarisation.
Car accompagner un élève en refus scolaire anxieux, c’est d’abord l’aider à redevenir apprenant… sans peur.

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